En lien avec l’École Psychanalytique de l’enfant et de l’adolescent (EPEP) et l’ALI Rhône-Alpes
Intervention du Dr Pascale Belot-Fourcade du 16 octobre 2018 :
L’enfance malmenée + l’enfant seul
Nous poursuivons notre travail de recherche dans le champ qui est socialement couvert par la protection de l’enfance.
Pouvons-nous, analystes qui intervenons dans ce champ, prendre le pari d’établir une clinique qui poserait les conditions d’une inscription de l’enfant, celle de l’émergence de sa subjectivité, dans le souci de lui épargner un devenir « tout tracé » d’objet du social ?
- Le transfert reste la clé de voûte d’une possible intervention avec l’outil de la parole. Cela suppose que nous proposions une lecture clinique des lieux de transfert à travers la multiplication des intervenants, leur articulation et leurs fréquentes récusations. Cela suppose aussi une prise en compte de certains transferts sauvages dont il y aurait à prendre la mesure et saisir comment y offrir du répondant.
- Il faut interroger et mettre en place pour l’enfant la question du lieu (d’où parler et d’où s’entendre) à partir d’une lecture RSI qui ne favoriserait pas l’hyper-personnification (interprétation qui pousse au sens) d’un grand Autre malmené et surtout en défaut qui bouche bien souvent une relance d’une parole adressée.
Nous poursuivrons le travail amorcé l’an dernier : saisir ce qui peut faire trait dans la disparité du fait juridique et du fait clinique.
Nous proposons de parcourir les différentes théories (déprivation, résilience, trouble de l’attachement) qui ont approché la conceptualisation de cette enfance marquée par les abandons, les placements, les traumatismes, les ruptures et les actes non sans la disparition d’un récit unifiant pour l’enfant.
Nous poursuivrons le travail amorcé l’an dernier : saisir ce qui peut faire trait dans la disparité du fait juridique et du fait clinique.
Nous proposons de parcourir les différentes théories (déprivation, résilience, trouble de l’attachement) qui ont approché la conceptualisation de cette enfance marquée par les abandons, les placements, les traumatismes, les ruptures et les actes, non sans la disparition d’un récit unifiant pour l’enfant.